Le calendrier Hébraïque

Le calendrier juif, dérivé de l'ancien calendrier hébreu, est utilisé dans le judaïsme pour l'observance des fêtes religieuses. Il est également le calendrier officiel en Israël. Ce calendrier a été établi dans sa définition actuelle par le patriarche Hillel II en l'an 358 de l'ère courante. Hillel II introduisuit la numérotation des années depuis la création du monde (èrejuive) et fixa le rythme des années embolismiques ainsi que la longueur des mois. Le calendrier juif est luni-solaire et ses mois durent alternativement 29 et 30 jours. Un mois supplémentaire est intercalé tous les 3 ans en se fondant sur un cycle de 19 ans appelé cycle de Méton.

L'origine du calendrier, le 1er Tishri de l'An Un, correspond au dimanche 6 septembre, 3761 avant l'ère courante.

L'année juive commune compte 12 mois. 7 années sur 19 comptent 13 mois : elles sont appelées embolismiques (du Grec embolismos, intercalaire). Voici comment ces années de 13 mois sont réparties au sein d'un cycle de 19 années appelé cycle métonique :

Année 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19
Nombre de mois 12 12 13 12 12 13 12 13 12 12 13 12 12 13 12 12 13 12 13

Le tableau suivant donne les six types d'années du calendrier juif et la durée des mois correspondants :

Mois du calendrier Juif
  Années
  Communes Embolismiques
  Défective Régulière Abondante Défective Régulière Abondante
Tishri 30 30 30 30 30 30
'Heshvan 29 29 30 29 29 30
Kislev 29 30 30 29 30 30
Tevet 29 29 29 29 29 29
Shvat 30 30 30 30 30 30
Adar 29 29 29 30 30 30
Veadar 0 0 0 29 29 29
Nisan 30 30 30 30 30 30
Iyar 29 29 29 29 29 29
Sivan 30 30 30 30 30 30
Tamouz 29 29 29 29 29 29
Av 30 30 30 30 30 30
Elul 29 29 29 29 29 29

L'année liturgique compte sept fêtes, cinq principales et deux moins importantes. Trois des grandes fêtes furent d'abord agricoles et liées au cycle saisonnier en terre d'Israël. Pessah (la Pâque), fête du printemps, marquait le début des moissons, et Chavouoth (fête des Semaines ou Pentecôte), cinquante jours plus tard, leur fin. À l'automne, Soukkoth (fête des Tabernacles) célébrait les vendanges. Très tôt, ces fêtes furent associées à des moments fondateurs de l'histoire d'Israël. La Pâque commémora le départ d'Égypte (Exode). Chavouoth évoqua le don de la Torah sur le Sinaï : on y lisait solennellement les dix commandements. Soukkoth demeura longtemps la fête des vendanges et des récoltes d'automne mais ses huttes de saisonniers, sous lesquelles les juifs mangent rituellement pendant les sept jours de fête, furent assez tôt assimilées aux tentes du désert lors de l'exode vers la Terre promise. Dix jours de contrition et de purification précèdent la fête de Soukkoth : ils débutent par Rosh Hashanah, le nouvel an, et se terminent par le Yom Kippour, jour de l'Expiation. Selon la tradition, le monde est jugé lors de chaque nouvelle année et le jugement est rendu le jour de l'Expiation. Pour le nouvel an, le shofar (cor formé d'une corne de bouc) appelle les fidèles au repentir. Le jour de l'Expiation est la journée la plus sainte de l'année juive : elle se passe dans le jeûne, la prière et la confession. Son culte débute par le chant du Kol Nidre et évoque les rites quotidiens (avodah) du Temple. Les deux fêtes mineures, Hanoukkah et Pourim furent instaurées plus tard. Pourim (les sorts) célèbre la légende d'Esther et Mardochée (voir le livre d'Esther) et la délivrance de la communauté juive de Perse. La fête, qui a lieu un mois avant Pâque, a pris un caractère joyeux de carnaval on y relit chaque année le Rouleau (megillah) d'Esther. Hanoukkah (la dédicace) commémore la libération du Temple par les Maccabées en 165 av. J.-C. et sa reconsécration après qu'il ait été souillé par le roi grec Antiochos IV. Enfin, quatre jours de jeûne, qui remémorent les sièges et la destruction du Temple (en 586 av. J.-C. puis en 70 apr. J.-C.), complètent cette année liturgique. La plus importante est le Tishah b'Ab (9 du mois de Ab), date anniversaire de la destruction des deux Temples.

URL d'origine : lwh.free.fr

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